Esquisse du monde … ou métaphore du travail musical ?
Un homme devait réaliser l’œuvre de sa vie, une œuvre qui se dressât là comme une maison. Il commença par élever un échafaudage.
Pour réaliser l’échafaudage, il lui fallut de nouveaux préparatifs et d’autres échafaudages. Nombre de ces préparatifs et de ces autres échafaudages exigèrent à leur tour de longues rétrogressions, des constructions de toutes sortes, des efforts astreignants. Des efforts qui dévoraient des journées, tandis que le temps passait.
Le temps passait ; déjà l’on voyait la mort de plus en plus proche, et l’œuvre encore lointaine. Oui, maintenant, l’homme était plus loin de l’échafaudage de l’œuvre qu’il ne l’avait été d’abord de l’œuvre même… Alors qu’il avait passé sa vie en efforts incessants. La mort approchait, le temps pressait. C’est alors que l’homme trouva, sans s’en douter, ou s’en doutant à peine, un mot ; peut-être même le mot s’énonça-t-il tout seul ; et à partir des chemins que l’homme avait suivis, d’elle-même, l’oeuvre se fit.
Etait-ce une maison ? Certains, plus tard, l’appelèrent une maison.
Il n’y eut jamais d’autres maisons.
Ludwig Hohl, Chemin de nuit.
Une réflexion sur « Esquisse du monde … ou métaphore du travail musical ? »
j’ai comparé un jour avec mes choristes lors d’une réopétition le travail du chef de choeur et de la chorale avec celui du joaillier et sa pierre: polir encore et encore la pierre précieuse, jusqu’à ce qu’elle brille de tous ses feux… pour dire le temps nécessaire à construire le chant en vue de le faire entendre, une fois prêt… car certains trouvaient cela long…
votre texte m’a rappelé cette anecdote… et cela me rappelle ce dont j’ai été témoin lors d’une de vos répétitions publiques un mardi soir…un travail artisanal de précision…
cordialement!
S.Bourgeois(de la chorale Digue-Dondaines à Lille)
j’ai comparé un jour avec mes choristes lors d’une réopétition le travail du chef de choeur et de la chorale avec celui du joaillier et sa pierre: polir encore et encore la pierre précieuse, jusqu’à ce qu’elle brille de tous ses feux… pour dire le temps nécessaire à construire le chant en vue de le faire entendre, une fois prêt… car certains trouvaient cela long…
votre texte m’a rappelé cette anecdote… et cela me rappelle ce dont j’ai été témoin lors d’une de vos répétitions publiques un mardi soir…un travail artisanal de précision…
cordialement!
S.Bourgeois(de la chorale Digue-Dondaines à Lille)